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Un blog en temps de crise un peu comme cette page pour récolter et tisser. Le Théâtre Am Stram Gram (théâtre où bon nombre d’enfants de la région genevoise ont de superbes souvenirs!) propose pleins de ressources pour petits et grands, doux et poétique à souhait.
Et aussi participatif : certains internautes partagent par exemple des poèmes, des projets photos.
Allez vous y perdre quelques instants vous y trouverez peut-être une perle pour vous-même ou des enfants en quête de supports pour faire flamber leur créativité !
Les Dr 4 XR - c’est-à-dire les professionnel-le-s de la santé engagé-e-s dans le collectif d’extinction rébellion, actuellement fortement mobilisé-e-s dans la lutte contre le covid19, prennent la plume pour nous écrire!
Écoutons donc ce qu’ils ont à nous dire sur le monde d’après.
« Respecter les consignes pour préserver la communauté. Prendre le temps de lire et de méditer… Les règles actuelles liées à la pandémie semblent proches de celles pratiquées dans la vie monastique. »
« À l’instar d’autres vies séparées du monde, comme celle des marins ou des astronautes, moines et moniales sont présenté∙e∙s comme les athlètes d’un modèle d’écologie intégrale. Mais la finalité de leur engagement, tout comme sa durée exceptionnelle, relève d’un choix de vie que l’on s’impose de l’intérieur et qui dépasse de loin une expérience provisoire de confinement. Si l’image que les monastères aiment donner d’eux-mêmes masque en partie la fragilité réelle de ces formes de vie, rien n’empêche cependant d’en relever les bénéfices. »
"Revenir au monde d'avant ? mais quel est ce monde d'avant ?" celui des inégalités et des injustices, celui où des millions de gens souffrent de la faim et de guerre. "Nous n'en voulons plus!"
"Il veulent continuer à jouer, nous, nous voulons continuer à vivre!" Il faut annoncer la couleur, il faut agir et réagir maintenant et avec sérieux.
Conférence plus complète, extraordinairement limpide et pragmatique, d'Aurélien Barrau, invité par Jacques Dubochet à l'UNIL le 3 octobre 2019 : https://www.youtube.com/watch?v=8Lhl6zE30z4
Et pour comprendre comment on en est arrivé là, ce documentaire très bien fait qui présente comment en 200 ans, l'humain et la technologie ont modifié la terre : https://www.lesmutins.org/l-homme-a-mange-la-terre (bande-annonce) et https://www.web92.org/news/fiche-actualite.html?id=590&idbox=26&show=cat (streaming)
Ce n’est pas la fin du monde, mais la fin d’un monde qui roulait dans un emballement total. Nous sommes les témoins d’un violent coup de frein qui doit nous faire réfléchir. Le monde, avouons-le, ne pouvait pas continuer à ce rythme-là... Il y a dans cette épidémie un avertissement et non un châtiment divin. Cet avertissement, il faut le prendre au sérieux.
[...]
Si avancés que nous soyons techniquement, nous ne sommes décidément pas à l’abri d’un virus sur lequel d’ailleurs nous ne savons pas tout.
La pandémie de coronavirus bouleverse le monde entier. Le monde d'après ressemblera-t-il au monde d'avant? Qui seront les gagnants et les perdants? L'économie de marché sortira-t-elle indemne? Tourisme, aviation, culture, sport: comment ces secteurs vont-ils s'adapter? Et la lutte contre le réchauffement climatique, va-t-elle profiter ou pâtir de cette crise sans précédent?
En 8 chapitres :
- Vers un nouvel ordre mondial?
- Le droit d'urgence et la tentation de l'autoritarisme
- Une crise qui exacerbe les inégalités sociales
- Chance ou risque pour le climat?
- Un défi gigantesque pour le monde de la culture
- Vers un nouveau capitalisme?
- Séisme majeur pour le monde du sport
- Le tourisme, branche sinistrée
L'état devrait-il prendre le contrôle de l'économie ?
Sauvetage soumise à condition : les avions devraient transporter du matériel médical, les hôtels devraient mettre à disposition des chambres d'hôpitaux ; même certains économistes non étatistes prônent un plus fort, allant jusqu'à proposer des investissements massifs dans la santé et le social et une pensée davantage orientée vers le bien commun.
Pour faire entendre votre voix et rappeler à nos élu·e·s ce dont nous avons réellement besoin
nous demandons aux parlementaires de mettre en place une reprise économique:
• Plus sociale
- Valoriser les professions qui se sont montrées essentielles en ces temps de crise
- Reconnaître le rôle fondamental du travail domestique largement effectué par des femmes
- Soutenir les oubliés des programmes de soutien « COVID » (« petits » indépendants)
• Plus locale
- Favoriser les circuits courts
- Réduire les dépendances internationales (alimentation, produits médicaux, etc.)
• Plus écologique
- Conditionner les soutiens à des activités économiques durables
- Le respect, ça change la vie. Mais surtout, le respect, ça change ma vie.
- Participer à « changer la vie », c'est être d'accord ou capable de changer sa propre vie.
La valeur du RESPECT est universelle. Chaque être humain, quel·le·s que soient son origine, sa culture, sa religion, son milieu social et son rang hiérarchique, a des devoirs de RESPECT envers l'autre.
« Tout homme a une prétention légitime au respect de son prochain, et réciproquement. Il est obligé lui aussi au même respect envers chacun des autres hommes.» Emmanuel Kant
Le Zéro Déchet commence par de petites étapes. Ensemble, nous sommes sur le bon chemin
La démarche Zero Waste : le principe des 5 R :
- refuser ce dont on n’a pas besoin
- réduire ce dont on a besoin et qui ne peut pas être refusé
- réutiliser ce qu′on consomme et qu’on ne peut ni refuser, ni réduire
- recycler ce qu’on ne peut ni refuser, ni réduire, ni réutiliser
- composter le reste
Débat entre Claudine Burton-Jeangros, sociologue de la santé, de la médecine, et des risques, Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, et Bertrand Kiefer, médecin, rédacteur en chef de la Revue médicale suisse.
Plutôt que de s'habituer, l'humain qui met sa confiance en la technologie doit redécouvrir comment il est naturel au sens qu'il faut partie de la nature. Nature que l'humain modifie par la technologie. L'humain est contraint au changement et il n'y a pas de changement sans conséquences.
Liberté vs santé, ces 2 termes de peuvent et ne doivent être opposés.
Le confinement protège physiquement, mais agresse psychologiquement : le cerveau privé d’altérité s'éteint, cesse de fonctionner.
Distinction entre peur et angoisse : la peur peut être nommée et on peut y réagir. L'angoisse résulte de croyance et de rumeurs parce que l'adversaire n'est pas visible, ne peut être nommé.
Il y aura du changement et nous devrons nous adapter et imaginer des gestes barrières d'un nouveau type pour "reconfigurer" notre société ; ne pas compter sur le système économique pour changer, mais espérer un "réveil" individuel pour des changements en profondeur.
On retrouve désormais une nouvelle édition dans la série de livres Où est Charlie?
L’occasion de s’offrir une respiration pendant les temps libres.
Tu peux maintenant trouver l’édition du Coronavirus, qui est assurément le livre le plus facile de toute la gamme des Où est Charlie ?
Féru de mathématiques, le romancier italien Paolo Giordano, qui a connu la gloire avec « La Solitude des nombres premiers », a écrit un court essai:
« Contagions », entre le 29 février et le 6 mars, juste avant que l’Italie n’entre en confinement total.
Le quotidien français, «Le Monde» en publie en exclusivité́ des extraits.
En accès gratuit sur le site internet des éditions du Seuil : https://fr.calameo.com/read/005979625d140008ddc18?authid=4PKPf5EqldpJ
En librairie ultérieurement. 64 p., 9,50 euros
Thomas Hálik: « La chrétienté à l’heure de la maladie », l’occasion d’un Kairos ? Dans la Revue suisse Choisir.
L’auteur est un théologien tchèque, prêtre catholique, sociologue, activiste politique et défend le dialogue entre croyants et athées.
« Il existe des chercheurs, tant parmi les croyants (ceux pour qui la foi n’est pas un héritage mais un chemin) que parmi les non-croyants qui, tout en rejetant les principes religieux proposés par leur entourage, éprouvent cependant le désir ardent d’une source susceptible d’étancher leur soif de sens. »
Cet article nous partage ici le point de vue de l’auteur sur cette époque de vide dans les bâtiments d’église qui pour lui révèle peut-être symboliquement aux Églises l’avenir qui pourrait les attendre, si elles ne font pas un sérieux effort pour montrer au monde un visage du christianisme totalement différent.
Boris Cyrulnik: «Après le Coronavirus il y aura des changements profonds», texte transcrit d’un interview. Par France Inter publié le 16 mars 2020
« On doit s'adapter à une agression invisible. L'évolution humaine ne se fait que par crises. Après cette crise, la famille et le couple redeviendront des havres de paix. »
« Quand l'épidémie sera terminée, on constatera que l'on aura dépoussiéré d'anciennes valeurs qui nous serviront à mettre au point une nouvelle manière de vivre ensemble. »
Et après ? C’est la question du moment à ne pas oublier après justement.
Pierre Alain Lejeune nous propose sa version de qu’est-ce qui pourrait en sortir après de cette crise et esquisse aussi quelques lignes sur le comment.
Je viens de lire Deux petites maîtresses zen de Blaise Hofmann dont voici un extrait que l'on souhaiterait visionnaire :
Chandigarh, 20 mars
Réveillé à 4 heures du matin et pas moyen de me rendormir ; je déplie le Times of India et lis en couverture : "Unissons-nous pour gagner la guerre contre le virus." De quelle guerre parlent-ils ? Et contre qui ? Un organisme microscopique mettrait ainsi à terre celui qui maîtrise la fusion des atomes et le vol spatial ? Non, la vie sur terre suit son cours, ce virus n'est pas une malédiction, une punition, encore moins une agression, il n'est qu'une informations, il nous dit quelque chose que l'on n'a pas su entendre autrement.
[...] Très prochainement, les économistes du monde, tous les dirigeants, tous les patrons, tous les actionnaires affirmeront d'une même voix : la croissance a été suffisante, nous vous remercions, il y a assez de tout, nous pouvons maintenant nous reposer et penser à nos proches, nous avons largement de quoi être heureux sur cette terre, pas besoin d'en rajouter...
(pp.198-199)
Et le résumé :
Japon, Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Sri Lanka, Inde. En septembre 2019, l’écrivain-voyageur Blaise Hofmann s’en va sept mois en Asie, pour la première fois en famille. Ce sont de nouvelles contraintes, un temps constamment anticipé, des précautions, des routines, des frustrations ; c’est surtout l’émerveillement de voir le monde à quelques centimètres du sol, voyager lentement avec les yeux de deux petites filles qui sont à la maison où qu’elles se trouvent.
C’est l’occasion aussi de retrouver un continent standardisé, peuplé de gens comme lui, des touristes hypermodernes. Voici le récit d’un anti-héros faisant l’éloge de l’ennui, du détour. Blaise Hofmann livre un texte introspectif, aussi critique qu’ébloui, même quand un virus s’impose comme personnage principal de ce qui est peut-être le dernier récit de voyage d’avant la pandémie de Covid-19.
Jean Martin souhaite que les restrictions actuelles nous fassent réfléchir à d'autres manières de vivre et de consommer.
Philippe Biéler en appelle à des décisions fortes en faveur de l'environnement et de la biodiversité.
L'invité: Le coronavirus débarque et remet tout en cause - News Signatures: Réflexions - 24heures.ch
Virgile Rochat relève que la crise de la pandémie permet de redécouvrir des valeurs un peu négligées.